Ma vie sans écran : 240 élèves de maternelle ont relevé le défi dans les Pyrénées-Orientales

Cap ou pas cap ? Les 240 élèves de l’école maternelle François-Mitterrand à Pia (Pyrénées-Orientales) ont tenté de relever un défi original la semaine dernière : vivre sans écrans… ou du moins à quatre moments clés de la journée : le matin, pendant les repas, dans leur chambre et avant de se coucher.

« Depuis plusieurs années, on observe que les enfants ont davantage de difficulté à se concentrer, ils arrivent fatigués à l’école, présentent parfois des problèmes de langage ou de motricité. A chaque fois, lorsqu’on pose des questions, il y a derrière un usage intensif des écrans », explique Sébastien Deunf, le directeur.

D’où cette initiative, lancée pour la deuxième année consécutive, avec l’aide de Christine Calves, enseignante spécialisée du Réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased). Pour motiver les troupes, chaque enfant a reçu un petit « livret des défis » à colorier en fonction des moments sans écran réussis. En parallèle, des ateliers en classe sont organisés sur ce thème. Coté parents, une réunion a permis d’expliquer la démarche.

Différence entre écran utile et écran futile

« Il ne s’agit pas de diaboliser mais faire comprendre la différence entre écran utile et écran futile et que les moments passés devant une tablette ou un smart phone sont du temps volé à autre chose », précise l’enseignante spécialisée. La bibliothèque municipale a aussi participé en proposant le mercredi après-midi des jeux de société. « Car oui il faut réduire les écrans mais il faut aussi donner aux parents des idées d’alternatives », insiste le directeur.

Tandis qu’elle se prépare à rentrer chez elle, la petite Lina, 5 ans, est fière de raconter qu’elle n’a pas regardé Peppa Pig cette semaine, coloriant à chaque fois la case de son livret. A la place, elle a « regardé des livres ». Venue récupérer son fils qui est en petite section, cette maman ne cache pas quelques difficultés : « la démarche est super mais parfois c’est compliqué à mettre en place, à changer les habitudes. C’est dur de lui refuser la télé car il a du mal avec le non. Mais on essaie de trouver un équilibre. »

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