Après son agression, le maire d’une commune rurale face au défi du jour d’après

REPORTAGE – À Magnières, en Meurthe-et-Moselle, Édouard Babel, édile et agriculteur, jongle entre son exploitation et ses tâches municipales. Agressé cet été, il hésite encore à se rendre au Congrès de l’Association des maires de France, qui doit se pencher à partir de lundi sur le phénomène des violences contre les élus.

Il faut s’engouffrer sur des routes sinueuses, traverser des bois, avant d’apercevoir le clocher de l’église. Comme tous les jours, le village de Magnières (Meurthe-et-Moselle) se réveille au ronronnement des tracteurs. Les champs brunis par l’automne s’étendent à l’horizon. Perché sur son engin, en bleu de travail, le maire sans étiquette, Édouard Babel, doit envoyer ses bêtes à l’abattoir.

À 40 ans, l’éleveur bovin tient les rênes de ce petit bourg de 330 habitants, niché au bord de la rivière de la Mortagne. Depuis son élection en 2020, cet enfant du pays jongle entre son exploitation de 170 hectares et sa petite mairie. Il y a bien longtemps qu’il a arrêté de compter les heures passées à courir entre les deux. «Il faut le faire pour le village. Et puis, c’est mon moment de détente de faire mon boulot de maire», raconte-t-il, les mains polies par le foin. Son quotidien se résume à un coin de rue. Sa maison et son bétail jouxtent la mairie. Ce père d’une petite fille l’admet : «je…

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