Comment faire face au défi climatique ? Nabil Wakim, animateur du podcast « Chaleur humaine », a répondu à vos questions

Merci Ugo pour ce message sympa ! Ce serait mentir que de dire que j’ai le moral tous les jours. Mais plus je travaille sur le sujet, plus je me rends compte de trois choses :

1) Quand on regarde en détail les différents secteurs concernés par la transition, il est possible de faire beaucoup de choses. Ce n’est pas farfelu d’avoir un peu moins de viande à la cantine, plus de vélos en ville et d’utiliser moins de gaz dans le chauffage. Bien sûr, le chemin est compliqué et semé d’épines pointues, mais si on regarde froidement les trajectoires, faire baisser les émissions, c’est vraiment possible. (Et ça m’a beaucoup aidé de comprendre qu’il ne s’agit pas de baisser tout du jour au lendemain, que ce qui importe, c’est d’avoir une trajectoire.)

2) Beaucoup d’actions qui peuvent paraître impopulaires ou difficiles à mettre en œuvre ont, en fait, des effets bénéfiques à moyen terme. Limiter la place de la voiture en ville fait râler beaucoup de gens, mais une fois que c’est fait les habitantes et les habitants sont ravis ! Les effets positifs sur la santé d’une alimentation avec moins de viande ne sont plus à démontrer, et quand les gens basculent ils sont en général contents.

3) Les gens sont intelligents et une grande majorité des Françaises et des Français est prête à de grands changements, toutes les études vont dans ce sens. Bien sûr, tout le monde (moi le premier) ne veut pas être totalement bousculé dans son quotidien, mais je vois à quel point ces questions progressent chez beaucoup de gens ! Je le vois notamment dans les centaines d’e-mails d’auditrices et d’auditeurs du podcast qui me racontent leur cheminement sur le sujet.

(Pardon cette réponse est trop longue !)