Une IA choque les plus grands mathématiciens lors d’une réunion secrète

Dans le plus grand
secret, trente des mathématiciens les plus
brillants de la planète se sont réunis à Berkeley un week-end de
mai 2025. Leur mission semblait simple : créer des problèmes
mathématiques si complexes qu’ils feraient échouer l’intelligence
artificielle la plus avancée. Mais ce qui s’est passé a bouleversé
leur vision de l’avenir des mathématiques.

Un défi
qui tourne au cauchemar pour les experts

L’événement, organisé par Epoch
AI, avait pour objectif de tester les limites du modèle o4-mini
d’OpenAI, un système de raisonnement révolutionnaire capable de
déductions complexes. Contrairement aux précédents modèles d’IA qui
échouaient lamentablement sur des problèmes mathématiques inédits,
o4-mini promettait des capacités inégalées.

Le protocole était
rigoureux : chaque participant devait concevoir des problèmes qu’il
pouvait résoudre, mais qui devaient faire trébucher le robot. La
confidentialité était si cruciale que les mathématiciens ont dû
signer des accords de non-divulgation et communiquer uniquement via
Signal (une application de messagerie ultra-sécurisée), de peur que
leurs échanges par email soient analysés par d’autres IA et
contaminent les données d’entraînement.

L’enjeu financier était
considérable : chaque problème non résolu par l’IA rapportait 7 500
dollars à son créateur. Mais très vite, les chercheurs ont réalisé
que gagner cet argent serait plus difficile que prévu.

Quand l’IA
dépasse les doctorants

Ken Ono, mathématicien
renommé de l’Université de Virginie, a vécu l’un des moments les
plus saisissants de cette confrontation. Confiant, il a soumis à
o4-mini un problème de théorie des nombres qu’il qualifiait de
« question ouverte » – le type de défi qui occupe
normalement un doctorant pendant des semaines.

Ce qui s’est passé ensuite
a laissé Ono sans voix. En dix minutes chrono, l’IA a non seulement
résolu le problème, mais elle a aussi démontré une approche
méthodologique remarquable. Elle a d’abord passé deux minutes à
analyser la littérature spécialisée, puis a annoncé vouloir
s’exercer sur une version simplifiée du problème. Une fois cette
étape maîtrisée, elle s’est attaquée au défi principal et a proposé
une solution correcte mais audacieuse.

Ce qui a le plus troublé
Ono, c’est la conclusion de l’IA : ‘Aucune citation n’est
nécessaire car j’ai calculé ce nombre mystérieux moi-même !

Face à cette assurance déconcertante, le mathématicien a
immédiatement alerté ses collègues le lendemain matin.

Des
résultats qui défient les attentes

Les performances d’o4-mini
ont stupéfait l’assemblée. Alors que les modèles d’IA traditionnels
ne résolvent que moins de 2 % des problèmes mathématiques inédits,
o4-mini atteignait environ 20 % de réussite sur des questions de
niveau recherche. Plus impressionnant encore, le système démontrait
une capacité de raisonnement créatif comparable à celle d’un
« très bon étudiant diplômé, voire plus ».

Yang Hui He, mathématicien
au London Institute for Mathematical Sciences, a souligné la
rapidité extraordinaire de l’IA : elle accomplissait en quelques
minutes ce qu’un expert humain mettrait des semaines ou des mois à
réaliser.

Malgré leurs efforts
acharnés, les trente mathématiciens n’ont réussi à identifier que
dix questions capables de bloquer le robot. Ce maigre résultat a
révélé l’ampleur des progrès de l’IA en seulement une année.

IA mathématiciens

Crédit :
iStock

Crédits : PhonlamaiPhoto/istock

Une
révolution qui inquiète

Cette démonstration de
force soulève des questions profondes sur l’avenir des
mathématiques. Si l’IA continue à progresser à ce rythme, elle
pourrait bientôt résoudre des problèmes que même les meilleurs
mathématiciens ne parviennent pas à élucider.

Ono et ses collègues
entrevoient déjà un futur où les mathématiciens changeraient de
rôle : plutôt que de résoudre directement les problèmes, ils
poseraient les questions et superviseraient des IA de raisonnement,
à la manière d’un professeur dirigeant des étudiants de troisième
cycle.

Cependant, cette
perspective s’accompagne d’inquiétudes. L’assurance déconcertante
d’o4-mini rappelle ce qu’Ono appelle ironiquement la « preuve
par intimidation » : quand quelque chose est affirmé avec
suffisamment d’autorité, même les experts peuvent être
impressionnés.

Un
tournant historique pour la science

Cette confrontation marque
un tournant décisif dans l’histoire des mathématiques. Pour la
première fois, une intelligence artificielle rivale avec les
capacités des meilleurs esprits humains dans l’une des disciplines
les plus abstraites qui soient.

Comme l’a déclaré Ono à
ses collègues : « C’était une grave erreur de prétendre
que l’intelligence artificielle généralisée n’existerait jamais.
Ces modèles surpassent déjà la plupart de nos meilleurs étudiants
de troisième cycle.
« 

Face à cette réalité,
l’enseignement supérieur devra repenser ses méthodes pour cultiver
la créativité humaine et préserver l’essence des mathématiques pour
les générations futures.

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